LA SOMBRE GESTE
UNE NOUVELLE POUR SHADE, LA DANZA DELLE OMBRE
Temps de lecture : 5-7 minutes
Auteur : Récits Polyédriques © 2025
La présente nouvelle revient sur une période méconnue de l'histoire de Clémence, lorsque que le doge Pietro Dandolo condamna une partie de la vieille noblesse à emprunter le chemin de l'exil. À l'image des célèbres Mazerini, depuis installés à Orphia, nombre d'entre eux rejoignirent la Ravénie, province stérile battue par les vents du désert, où ils développèrent une haine si farouche pour la cité franche qu'elle alimente aujourd’hui encore les desseins de leurs descendants.
L'illustration sélectionnée pour l'occasion est l'œuvre de l'artiste polonais Darek Zabrocki, fondateur de la Focal Point School, la première en Europe à proposer des cours sur la conception d'images numériques de divertissement encadrés par des professionnels, et actuel directeur artistique de plusieurs sociétés de renom comme la 20th Century Fox, CD Projekt Red ou Electronic Arts.
En des temps reculés où le pouvoir d’une famille valait moins par les alliances qu’elle avait tissées que par la puissance de son fief, la réputation de la forteresse de Forgianella avait depuis longtemps déjà franchi les frontières de l’Ostrie. L’histoire de ses puissants seigneurs, les récits des multiples sièges et autres tragédies dont ses murs furent les témoins, ont traversé les siècles et sont précieusement conservés au sein des archives des princes d’Ordhessein, lointains prédécesseurs du grand-duc Von Reigel, actuel dirigeant du conseil de Lisselberg. Et alors que les cités franches engloutissaient des sommes astronomiques en condotta afin d'étendre leur domination et que ses maitres délaissaient peu à peu les armes pour devenir de redoutables négociants, elle s’enfonça progressivement dans l’oubli. Pourtant, au milieu des traditions sanglantes, dramatiques et glorieuses, persiste le souvenir d’un héros respecté de ses amis autant que de ses adversaires, et qui incarne à ce point les valeurs de la chevalerie que lorsqu’un écuyer ravénien est adoubé, il est de coutume qu’il prête serment de mort à l’encontre de Clémence, jugée aujourd’hui encore comme seule responsable de son infortune.
En des temps reculés où le pouvoir d’une famille valait moins par les alliances qu’elle avait tissées que par la puissance de son fief, la réputation de la forteresse de Forgianella avait depuis longtemps déjà franchi les frontières de l’Ostrie. L’histoire de ses puissants seigneurs, les récits des multiples sièges et autres tragédies dont ses murs furent les témoins, ont traversé les siècles et sont précieusement conservés au sein des archives des princes d’Ordhessein, lointains prédécesseurs du grand-duc Von Reigel, actuel dirigeant du conseil de Lisselberg. Et alors que les cités franches engloutissaient des sommes astronomiques en condotta afin d'étendre leur domination et que ses maitres délaissaient peu à peu les armes pour devenir de redoutables négociants, elle s’enfonça progressivement dans l’oubli. Pourtant, au milieu des traditions sanglantes, dramatiques et glorieuses, persiste le souvenir d’un héros respecté de ses amis autant que de ses adversaires, et qui incarne à ce point les valeurs de la chevalerie que lorsqu’un écuyer ravénien est adoubé, il est de coutume qu’il prête serment de mort à l’encontre de Clémence, jugée aujourd’hui encore comme seule responsable de son infortune.
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Maelle de Castelgrevo était une gente dame fort célèbre, admirée pour sa vivacité d’esprit, sa longue chevelure rousse tressée et nouée par des entrelacs complexes, sa peau pâle et ses yeux clairs. Fille unique d’une illustre famille ravénienne originaire de la cité des merveilles, elle était également une proche cousine du signore Matteo de Forgianella, lequel l’avait prise sous sa protection à la mort de ses parents. En outre, sa petite cour était renommée pour sa déférence et l’éclat des tournois que les seigneurs voisins y soutenaient en son honneur, tant et si bien que les imposantes tours de la citadelle s’illuminaient régulièrement des splendeurs de fêtes chatoyantes qui n’avaient rien à envier aux bals qui font à présent l'estime de la capitale ostrienne ; joutes, concours de tir et autres combats de chiens se succédaient, pour le bon plaisir de ses courtisans. Parmi ces derniers, le plus élégant, le plus chevaleresque, était sans aucun doute Egidio Quirino, un hobereau originaire de Ravénie. Le regard noir, les cheveux longs, le bouc taillé surmonté d’une fine moustache, il avait promis à la belle son bras et son cœur et en était aimé en retour, de sorte que paré de ses couleurs, son nom et sa devise, il paraissait redoutable et toujours vainqueur.
Aussi, lorsque la noblesse de Néolim, pourtant exsangue par des générations de conflits tant futiles que dépensiers en vies, décida de rompre avec ses anciens souverains et d’appeler à ses côtés ses vaillants guerriers, l’impétueux gentilhomme rejoignit en toute hâte la bannière de son seigneur. Employé au poste le plus périlleux, il acquit une gloire sans égale, mais enfin, trahi par le sort et sa témérité, il tomba sur le champ d’honneur et la nouvelle de sa mort ne tarda pas à se répandre. La tendre Maelle, qui appelait de toute son âme le jour où elle le verrait revenir, quitta son cher donjon pour s’en aller rejoindre le cloitre froid et solitaire d’un monastère lointain, renonçant aux banquets et à la fortune. Mais Egidio n’avait point succombé ; relevé par ses adversaires, couvert d’horribles blessures, il dût patienter maintes semaines avant de recouvrer la santé et regagner les terres des seigneurs de Forgianella. Las, apprenant le départ de sa promise, il se laissa à son tour dévorer par le chagrin, abandonnant lices et tournois en échange de quelques amères consolations dans les pleurs et le désespoir. Tous déplorèrent la perte d’un si valeureux combattant, mais d'aucun savait que rien ni personne ne lui ferait entendre raison.
Les années passèrent et le jeune homme, têtu autant que peuvent l’être les ravéniens, ne réapparut point ... jusqu’au jour où la cadette d’une famille de l’aristocratie clémentine récemment écartée du pouvoir, Eleana Mazerini, se présenta à la cour du signore Matteo de Forgianella. Aussi noble et belle que la regrettée Maelle, elle l'adjura par trois fois de reprendre le rang qui était le sien au milieu des chevaliers et des dames, si bien qu'il finit par accepter de se montrer, entouré du prestige de ses aventures passées ; les honneurs lui furent prodigués et chacun célébra son retour, tandis que les deux jeunes gens eurent tôt fait d’éprouver leur fidélité, à la stupéfaction de leur entourage, et de confirmer solennellement leur mariage en échangeant leurs consentements. À propos de ce nouvel élan, aussi inattendu qu’inespéré, Egidio confiera qu'une nuit, son esprit engourdi s’embruma un bref instant alors qu’un Amour immaculé - personnification de la plus puissante des passions, abstraite et intemporelle, et incarnation de Candélia, déesse de la flamme intérieure, faisait irruption comme par magie dans sa chambre, toute entière plongée dans l’obscurité. Vêtu d’un pourpoint aux galons d'or et de soie et d’un long manteau aux revers de fourrure, l’étrange visiteur, tant beau parleur que poète, trouva les bons mots et les belles musiques, de sorte qu'il parvint à chasser la mélancolie qui flétrissait son cœur, avant de le convaincre de renouer avec les valeurs courtoises et martiales qui étaient les siennes. Il lui fallut attendre qu’Eleana mette au monde leur troisième fils pour apprendre que d’amour en fait il n’était rien et qu'il s'agissait en réalité de l’œuvre d’un Ténébroso, simple mortel capable de commander à son ombre primordiale, prétendument douée de conscience. À la manière de ses semblables, fils bénis de la Muette depuis employés par quantité de princes et de puissants, le coquin avait été recruté par les Mazerini dans le seul but d'encourager cette union prestigieuse.
Malgré ces troublantes révélations, Egidio pardonna volontiers à sa bien-aimée, demeurant à ses côtés cependant que sa vaillance, son adresse et sa bravoure lui valurent nombre de nouveaux faits d'armes ... et d’être mortellement blessé lors de la bataille de Frescia qui opposa les phalanges du 15e roi-lune aux condotta levées par les jeunes royaumes. Les chroniques de Werdelburg rapportent que sur le point de mourir, il aurait été présenté au général en chef ennemi, le signore Alceo Mazerini, lequel avait pris le commandement des troupes impériales après avoir trahi Clémence. Celui-ci, qui n’était autre que l’oncle d’Eleana, lui aurait fait part de sa tristesse de le voir en cet état, ce à quoi il aurait répondu : "mon oncle, je n'ai que faire de votre pitié, car je meurs en homme de bien, dévoué et modeste. J'ai par contre grand-peine à vous voir ainsi servir contre votre doge, votre patrie et votre serment". La défaite de l’empire lunin et la défection du duc ternirent définitivement la réputation de l'ambitieuse famille, dont certains membres étaient par ailleurs soupçonnés de sorcellerie, pratique condamnée par le temple de Sélène. Finalement, tous furent chassés de la cité franche quelques décennies plus tard, lorsque le doge Pietro Dandolo ordonna la purge d’une partie de la vieille noblesse, accusée d'avoir fomenté une série d’odieux assassinats ; démasqués par les espions du conseil, les conjurés n'eurent d'autre choix, passé le cortège de procès, de destitutions et de saisies immobilières, que d'emprunter le chemin de l'exil. S’agissant de l'infortunée Maelle, qui après avoir pleuré la mort de son amant eut à pleurer une seconde fois, mais cette fois-ci pour sa parjure, ne nous ai parvenu que le premier vers d'une chanson de toile ravénienne aujourd'hui disparue :
Jamais nul ne sera être fidèle
à l'amour s’il ne se soumet à lui
pas même ce cœur qui ne saurait méfaire
qu'une sombre geste a contraint à l'oubli
Maelle de Castelgrevo était une gente dame fort célèbre, admirée pour sa vivacité d’esprit, sa longue chevelure rousse tressée et nouée par des entrelacs complexes, sa peau pâle et ses yeux clairs. Fille unique d’une illustre famille ravénienne originaire de la cité des merveilles, elle était également une proche cousine du signore Matteo de Forgianella, lequel l’avait prise sous sa protection à la mort de ses parents. En outre, sa petite cour était renommée pour sa déférence et l’éclat des tournois que les seigneurs voisins y soutenaient en son honneur, tant et si bien que les imposantes tours de la citadelle s’illuminaient régulièrement des splendeurs de fêtes chatoyantes qui n’avaient rien à envier aux bals qui font à présent l'estime de la capitale ostrienne ; joutes, concours de tir et autres combats de chiens se succédaient, pour le bon plaisir de ses courtisans. Parmi ces derniers, le plus élégant, le plus chevaleresque, était sans aucun doute Egidio Quirino, un hobereau originaire de Ravénie. Le regard noir, les cheveux longs, le bouc taillé surmonté d’une fine moustache, il avait promis à la belle son bras et son cœur et en était aimé en retour, de sorte que paré de ses couleurs, son nom et sa devise, il paraissait redoutable et toujours vainqueur.
Aussi, lorsque la noblesse de Néolim, pourtant exsangue par des générations de conflits tant futiles que dépensiers en vies, décida de rompre avec ses anciens souverains et d’appeler à ses côtés ses vaillants guerriers, l’impétueux gentilhomme rejoignit en toute hâte la bannière de son seigneur. Employé au poste le plus périlleux, il acquit une gloire sans égale, mais enfin, trahi par le sort et sa témérité, il tomba sur le champ d’honneur et la nouvelle de sa mort ne tarda pas à se répandre. La tendre Maelle, qui appelait de toute son âme le jour où elle le verrait revenir, quitta son cher donjon pour s’en aller rejoindre le cloitre froid et solitaire d’un monastère lointain, renonçant aux banquets et à la fortune. Mais Egidio n’avait point succombé ; relevé par ses adversaires, couvert d’horribles blessures, il dût patienter maintes semaines avant de recouvrer la santé et regagner les terres des seigneurs de Forgianella. Las, apprenant le départ de sa promise, il se laissa à son tour dévorer par le chagrin, abandonnant lices et tournois en échange de quelques amères consolations dans les pleurs et le désespoir. Tous déplorèrent la perte d’un si valeureux combattant, mais d'aucun savait que rien ni personne ne lui ferait entendre raison.
Les années passèrent et le jeune homme, têtu autant que peuvent l’être les ravéniens, ne réapparut point ... jusqu’au jour où la cadette d’une famille de l’aristocratie clémentine récemment écartée du pouvoir, Eleana Mazerini, se présenta à la cour du signore Matteo de Forgianella. Aussi noble et belle que la regrettée Maelle, elle l'adjura par trois fois de reprendre le rang qui était le sien au milieu des chevaliers et des dames, si bien qu'il finit par accepter de se montrer, entouré du prestige de ses aventures passées ; les honneurs lui furent prodigués et chacun célébra son retour, tandis que les deux jeunes gens eurent tôt fait d’éprouver leur fidélité, à la stupéfaction de leur entourage, et de confirmer solennellement leur mariage en échangeant leurs consentements. À propos de ce nouvel élan, aussi inattendu qu’inespéré, Egidio confiera qu'une nuit, son esprit engourdi s’embruma un bref instant alors qu’un Amour immaculé - personnification de la plus puissante des passions, abstraite et intemporelle, et incarnation de Candélia, déesse de la flamme intérieure, faisait irruption comme par magie dans sa chambre, toute entière plongée dans l’obscurité. Vêtu d’un pourpoint aux galons d'or et de soie et d’un long manteau aux revers de fourrure, l’étrange visiteur, tant beau parleur que poète, trouva les bons mots et les belles musiques, de sorte qu'il parvint à chasser la mélancolie qui flétrissait son cœur, avant de le convaincre de renouer avec les valeurs courtoises et martiales qui étaient les siennes. Il lui fallut attendre qu’Eleana mette au monde leur troisième fils pour apprendre que d’amour en fait il n’était rien et qu'il s'agissait en réalité de l’œuvre d’un Ténébroso, simple mortel capable de commander à son ombre primordiale, prétendument douée de conscience. À la manière de ses semblables, fils bénis de la Muette depuis employés par quantité de princes et de puissants, le coquin avait été recruté par les Mazerini dans le seul but d'encourager cette union prestigieuse.
Malgré ces troublantes révélations, Egidio pardonna volontiers à sa bien-aimée, demeurant à ses côtés cependant que sa vaillance, son adresse et sa bravoure lui valurent nombre de nouveaux faits d'armes ... et d’être mortellement blessé lors de la bataille de Frescia qui opposa les phalanges du 15e roi-lune aux condotta levées par les jeunes royaumes. Les chroniques de Werdelburg rapportent que sur le point de mourir, il aurait été présenté au général en chef ennemi, le signore Alceo Mazerini, lequel avait pris le commandement des troupes impériales après avoir trahi Clémence. Celui-ci, qui n’était autre que l’oncle d’Eleana, lui aurait fait part de sa tristesse de le voir en cet état, ce à quoi il aurait répondu : "mon oncle, je n'ai que faire de votre pitié, car je meurs en homme de bien, dévoué et modeste. J'ai par contre grand-peine à vous voir ainsi servir contre votre doge, votre patrie et votre serment". La défaite de l’empire lunin et la défection du duc ternirent définitivement la réputation de l'ambitieuse famille, dont certains membres étaient par ailleurs soupçonnés de sorcellerie, pratique condamnée par le temple de Sélène. Finalement, tous furent chassés de la cité franche quelques décennies plus tard, lorsque le doge Pietro Dandolo ordonna la purge d’une partie de la vieille noblesse, accusée d'avoir fomenté une série d’odieux assassinats ; démasqués par les espions du conseil, les conjurés n'eurent d'autre choix, passé le cortège de procès, de destitutions et de saisies immobilières, que d'emprunter le chemin de l'exil. S’agissant de l'infortunée Maelle, qui après avoir pleuré la mort de son amant eut à pleurer une seconde fois, mais cette fois-ci pour sa parjure, ne nous ai parvenu que le premier vers d'une chanson de toile ravénienne aujourd'hui disparue :
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Shade est un jeu de rôle de cape et d'épée flamboyant prenant place dans un univers uchronique riche et passionnant inspiré du Quattrocento italien et de la Renaissance. Vous incarnez des Ténébrosi : des mortels hors du commun ayant pour partenaire une ombre intelligente et dont les princes et les puissants convoitent les prodigieux talents d’espion. Entre intrigues de cour, secrets d’alcôve, histoires d’amours contrariées, rendez-vous nocturnes et autres duels sanglants, apprivoisez votre ombre pour révéler sa sorcellerie et dévoiler les multiples facettes de ses pouvoirs étranges, choisissez vos alliances et gardez-vous des faux pas, car toutes les légendes ont leur part de vérité.
Shade est un jeu de rôle de cape et d'épée flamboyant prenant place dans un univers uchronique riche et passionnant inspiré du Quattrocento italien et de la Renaissance. Vous incarnez des Ténébrosi : des mortels hors du commun ayant pour partenaire une ombre intelligente et dont les princes et les puissants convoitent les prodigieux talents d’espion. Entre intrigues de cour, secrets d’alcôve, histoires d’amours contrariées, rendez-vous nocturnes et autres duels sanglants, apprivoisez votre ombre pour révéler sa sorcellerie et dévoiler les multiples facettes de ses pouvoirs étranges, choisissez vos alliances et gardez-vous des faux pas, car toutes les légendes ont leur part de vérité.
Shade est un jeu de rôle de cape et d'épée flamboyant prenant place dans un univers uchronique riche et passionnant inspiré du Quattrocento italien et de la Renaissance. Vous incarnez des Ténébrosi : des mortels hors du commun ayant pour partenaire une ombre intelligente et dont les princes et les puissants convoitent les prodigieux talents d’espion. Entre intrigues de cour, secrets d’alcôve, histoires d’amours contrariées, rendez-vous nocturnes et autres duels sanglants, apprivoisez votre ombre pour révéler sa sorcellerie et dévoiler les multiples facettes de ses pouvoirs étranges, choisissez vos alliances et gardez-vous des faux pas, car toutes les légendes ont leur part de vérité.