PARFAIRE SON
INTERPRÉTATION
COMMENT DEVENIR UN MEILLEUR JOUEUR
Temps de lecture : 7-9 minutes
Auteur : Grant Howitt © 2013
Le présent texte s'inspire d'un article paru en 2013 sur le site Look, Robot de Grant Howitt, auteur britannique spécialisé dans la conception de jeux de société, également à l'origine de plusieurs jeux de rôle sur table indépendants.
L'illustration sélectionnée pour l'occasion est une peinture numérique de l'artiste américain Ástor Alexander, graphiste conceptuel indépendant basé à San Diego, connu pour ses portraits photoréalistes de personnages tirés de célèbres licences de jeux vidéo mis en scène dans des décors inspirés par la culture "Pulp".
On pense souvent que la qualité d’une partie de jeu de rôle repose essentiellement sur les épaules du meneur du jeu ; rien n’est aussi faux et penser qu’il en est le seul garant reviendrait à minimiser l’impact des joueurs. C’est pour cette raison qu’il est important, s'agissant de ces derniers, de toujours chercher à s’améliorer, d'autant que les avantages sont nombreux : le jeu de rôle se pratique de manière collective, si bien que progresser, c’est améliorer l’expérience de toute la table. Que vous soyez un rôliste débutant ou un joueur expérimenté, ces quelques conseils vous concernent sûrement, comment autant de pistes pour améliorer et faire évoluer votre manière de jouer et d'appréhender votre personnage.
On pense souvent que la qualité d’une partie de jeu de rôle repose essentiellement sur les épaules du Maître du jeu ; rien n’est aussi faux et penser qu’il en est le seul garant reviendrait à minimiser l’impact des joueurs. C’est pour cette raison qu’il est important, s'agissant de ces derniers, de toujours chercher à s’améliorer, d'autant que les avantages sont nombreux : le jeu de rôle se pratique de manière collective, si bien que progresser, c’est améliorer l’expérience de toute la table. Que vous soyez un rôliste débutant ou un joueur expérimenté, ces quelques conseils vous concernent sûrement, comment autant de pistes pour améliorer et faire évoluer votre manière de jouer et d'appréhender votre personnage.
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I. Apprenez les règles
On débute tous un jour, il est donc normal de se reposer sur les autres pour qu’ils nous guident. Cependant, passées les premières sessions, prenez-vous en main et apprenez les règles pour en maîtriser au moins l’essentiel. Le meneur de jeu a déjà beaucoup à faire, alors vous réexpliquer une énième fois comment fonctionnent les jets de compétences … Au-delà de cet aspect, maîtriser les règles du jeu vous ouvrira de nombreuses portes puisque vous n’aurez plus d’œillères : vous saurez ce que le jeu a à vous offrir et vous pourrez en profiter pleinement. Attention toutefois à ne pas tomber dans l’extrémisme. Si vous constatez que votre meneur de jeu fait des erreurs dans l’interprétation des règles, vous pouvez lui signaler, mais n’oubliez pas qu’intervenir trop souvent peut d’une part casser le rythme de la partie, mais aussi devenir agaçant pour le reste de la table. Si l’envie de faire des rappels vous prend, prenez sur vous et parlez-en avec à l’issue de la séance.
II. Prenez des notes
On ne le répétera jamais assez, mais les notes sont les meilleures amies du rôliste ! Au rythme d’une session par mois, voire toutes les deux semaines, votre mémoire va très vite vous jouer des tours. Avec la multitude d’informations que vous allez devoir retenir, il est vital de prendre des notes afin de vous y retrouver. Que ce soit pour vous, pour le groupe ou même pour le meneur de jeu, un joueur qui prend des notes est un joueur qui œuvre au bon déroulé de la partie, et ce, pour plusieurs raisons : vous ne passez pas votre temps à demander qui est qui, vous pouvez recouper les éléments et avoir une meilleure vue d’ensemble de la campagne, vous pouvez mettre le meneur de jeu face à ses propres contradictions. D’autant que pour prendre des notes, un simple bloc de feuilles ou un cahier suffit. Cependant, pour prolonger l’expérience, on peut vouloir se tourner vers des supports plus immersifs, comme un magnifique carnet artisanal en cuir qui sciera à tout aventurier par exemple.
III. Aidez le meneur de jeu
Maîtriser les règles, adapter l’histoire selon les actions des personnages, gérer et incarner les différents protagonistes, prendre des notes … Vous ne vous en rendez peut-être pas compte, mais derrière l’écran il y a un cerveau qui boue. Faites votre possible pour soulager et aider votre meneur de jeu, mais aussi pour lui faire prendre du plaisir, car après tout, c’est aussi un joueur qui est là pour passer du bon temps. Assistez-le sur les règles en cas de besoin. Il n’est jamais bon d’interrompre le jeu pour éclaircir un point précis, mais parfois il n’y a pas d’autre choix. Intéressez-vous à l’univers qu’il a créé pour vous. Il a passé tellement de temps à tout mettre en place que ça lui fera plaisir. Remerciez-le en fin de session, ça ne vous coûte rien et ça fait toujours et surtout … pensez à le nourrir et à l’hydrater.
IV. Soyez actif et investi
Investissez-vous dans le monde dans lequel vous évoluez. Ne vous laissez pas porter par l’histoire, faites-la avancer. La beauté du jeu de rôle réside dans le fait que l’aventure évolue pour s’adapter à vos actions. Ne vous contentez pas de rester sur les rails de l’histoire, faites-la avancer et évoluer, prenez les devant et faites des choses. Vous venez d’arriver dans une nouvelle ville ? Vous pouvez vous contenter de la description qui vous en est faite, mais en procédant de la sorte, vous ne quitterez pas d’un pouce la trame du scénario. En général, les plus beaux souvenirs viennent de scènes imprévues : ce genre de moments qui arrivent car un joueur tente quelque chose qui sort du cadre.
V. Interprétez votre personnage
Ce point rejoint un peu le précédent dans le sens où il implique que vous soyez actif et non passif. Au moment de créer votre personnage, vous lui avez donné une personnalité, des forces, des faiblesses ainsi que des défauts. N’hésitez jamais à en jouer, voire à en surjouer, c’est ça qui va donner du sel aux parties et les rendre mémorables. On retrouve trop souvent autour des tables de jeu de rôle, des personnages qui ne sont que les retranscriptions des données chiffrées inscrites sur leur fiche et qui ne vont pas plus loin. Vous avez forcément eu ce genre de joueur à votre table. À part leur classe et leur rôle dans le groupe, que pouvez-vous dire de plus ? Vous ont-ils intéressés ? Ont-ils eu des coups d’éclat qui vous marqueront pour les années à venir ? Qui dit jeu de rôle dit « rôle », alors faites vivre votre personnage. Certes, tout le monde n’est pas à l’aise avec le fait d’incarner son personnage, mais mettez-vous au moins dans sa peau. Si vous êtes timide, rien ne vous empêche de parler de lui à la troisième personne, idem pour les dialogues.
VI. Vous n’êtes pas seul autour de la table
On ne le répétera jamais assez, le jeu de rôle se pratique à plusieurs, et le véritable héros n’est autre que le groupe ! Or, qui dit groupe dit autres joueurs, et comme vous, ils ont certainement envie de jouer. Seulement le meneur de jeu ne peut traiter qu’une seule action/personne/dialogue à la fois et devinez quoi ? Tout le monde veut faire des choses, parler … et avoir son moment de gloire. Il faut savoir accepter de se mettre en retrait pour laisser les autres s’exprimer. On voit trop souvent des joueurs timides s’effacer car quelqu’un prend trop de place et capte l’attention à chaque scène et il n’y a rien de plus frustrant que de ne pas pouvoir agir ou s’exprimer.
VII. Ne vous en prenez pas aux autres
Derrière un personnage il y a un joueur qui est venu pour passer un bon moment. Il n’est clairement pas là pour finir poignardé dans le dos par le roublard du groupe parce qu’il trouvait ça marrant, alors ne traitez pas les personnages des autres joueurs comme des défouloirs. Il est courant de voir dans un groupe deux personnages être en compétition ou avoir une rivalité sympathique. Ce genre de petites tensions peuvent mettre un peu de piment en donnant lieu à des scènes de rivalité fortes en interprétations. Attention toutefois à ce que cela ne dérape pas. Il serait dommage que votre session finisse en pugilat entre deux joueurs car leur rivalité a grandi insidieusement avant d’éclater au grand jour d’une façon spectaculaire.
VIII. Restez concentré
Le jeu de rôle est une question d’immersion. Or, comment voulez-vous être plongé dans l’aventure si vous avez la tête ailleurs ? Ne pas être totalement dans le jeu c’est prendre le risque de passer à côté de l’immersion, d’informations capitales, tout en faisant répéter inlassablement le meneur de jeu et les autres joueurs. Par effet de bord, vous risquez par ailleurs de sortir les autres joueurs par votre nonchalance. Si vous faites du jeu de rôle, c’est entre autres pour sortir du quotidien, inutile donc de le ramener à la table.
IX. Faites plus que lancer les dés
Lancer des dés n’est qu’une manière de connaître le résultat des actions de son personnage, mais quelle est cette action au juste ? Ça n’a pas l’air comme ça, mais décrire ses actions quand on fait du jeu de rôle est important, pour vous, pour votre meneur de jeu ainsi que pour l’histoire. En décrivant comme votre personnage tente d’agir, vous engendrez plusieurs effets bénéfiques, en entretenant l’immersion autour de la table ou en créant des éléments de jeu qui pourront être réutilisés plus tard par exemple. On se remémore plus facilement l’épisode où un tel s’est fait passer pour le cousin du duc pour entrer dans le château que l’épisode ou un autre est entré grâce à son score en tromperie. Comme évoqué plus haut, vous pouvez ne pas être à l’aise avec le fait de parler et vous comporter comme votre personnage, mais même en étant timide, vous pouvez expliquer ce qu’il entreprend pour résoudre un problème.
X. L’échec amène du jeu
Personne n’aime se tromper sur une action décisive, mais plutôt que de ronchonner dans votre coin, jouez-en, servez-vous de cet échec pour enrichir le jeu. Partez du principe que vous personnage n’est pas qu’une somme de statistiques. Lors de sa création, vous l’avez doté d’une personnalité ; jouez donc avec. Ne passez pas simplement à autre chose et réfléchissez aux conséquences que cet échec a sur votre personnage. Peut-être que cela a ébranlé sa confiance en lui et qu’il va être hanté quelque temps, ou peut-être voudra-t-il recommencer de suite pour contrer le mauvais sort et se rassurer ? Tout le monde souhaite réussir ses actions, mais l’échec amène tellement de possibilités intéressantes que c’est une arme de jeu massive dont il ne faut pas se passer.
XI. Aidez à créer une histoire intéressante
Parce que le jeu est au cœur de vos préoccupations, demandez-vous toujours si ce que vous allez faire est intéressant et si cela sert l’histoire. En tant que joueur, on peut être tenté de se laisser porter par ses envies et se réfugier derrière les traits de son personnage pour justifier certains caprices. Ne vous laissez pas guider par vos pulsions, en tout cas pas au détriment de l’histoire.
XII. Respectez tous les protagonistes
On termine avec un aspect essentiel, quoique trop souvent mis de côté par les joueurs : respectez les personnages interprétés par le Maître du jeu, car ils peuvent vous apporter énormément. Au-delà du côté irrespectueux, en prenant les êtres qui peuplent le monde dans lequel vous évoluez par-dessus la jambe, vous passez sans le savoir à côté d’un potentiel de jeu incroyable. Sans parler du fait que les traiter pour ce qu’ils sont, c’est-à-dire de simples personnages, vous enferme dans votre position de joueur. Et tant que vous êtes dans cette position, vous n’êtes pas ce fabuleux paladin de la cour d’argent, vous juste vous-même, le cul vissé à votre chaise. Alors, à vous de jouer !
Vous avez maintenant les clefs pour vous améliorer dans votre pratique du jeu de rôle. Cette liste n’est pas exhaustive, mais couvre sans doute parmi les points importants à respecter pour être un joueur respecté. Ont volontairement été mis de côté les aspects qui tiennent plus du savoir-vivre, comme respecter les autres, s’excuser si l’on blesse quelqu’un ou ne jamais venir les mains vides.
I. Apprenez les règles
On débute tous un jour, il est donc normal de se reposer sur les autres pour qu’ils nous guident. Cependant, passées les premières sessions, prenez-vous en main et apprenez les règles pour en maîtriser au moins l’essentiel. Le meneur de jeu a déjà beaucoup à faire, alors vous réexpliquer une énième fois comment fonctionnent les jets de compétences … Au-delà de cet aspect, maîtriser les règles du jeu vous ouvrira de nombreuses portes puisque vous n’aurez plus d’œillères : vous saurez ce que le jeu a à vous offrir et vous pourrez en profiter pleinement. Attention toutefois à ne pas tomber dans l’extrémisme. Si vous constatez que votre meneur de jeu fait des erreurs dans l’interprétation des règles, vous pouvez lui signaler, mais n’oubliez pas qu’intervenir trop souvent peut d’une part casser le rythme de la partie, mais aussi devenir agaçant pour le reste de la table. Si l’envie de faire des rappels vous prend, prenez sur vous et parlez-en avec à l’issue de la séance.
II. Prenez des notes
On ne le répétera jamais assez, mais les notes sont les meilleures amies du rôliste ! Au rythme d’une session par mois, voire toutes les deux semaines, votre mémoire va très vite vous jouer des tours. Avec la multitude d’informations que vous allez devoir retenir, il est vital de prendre des notes afin de vous y retrouver. Que ce soit pour vous, pour le groupe ou même pour le meneur de jeu, un joueur qui prend des notes est un joueur qui œuvre au bon déroulé de la partie, et ce, pour plusieurs raisons : vous ne passez pas votre temps à demander qui est qui, vous pouvez recouper les éléments et avoir une meilleure vue d’ensemble de la campagne, vous pouvez mettre le meneur de jeu face à ses propres contradictions. D’autant que pour prendre des notes, un simple bloc de feuilles ou un cahier suffit. Cependant, pour prolonger l’expérience, on peut vouloir se tourner vers des supports plus immersifs, comme un magnifique carnet artisanal en cuir qui sciera à tout aventurier par exemple.
III. Aidez le meneur de jeu
Maîtriser les règles, adapter l’histoire selon les actions des personnages, gérer et incarner les différents protagonistes, prendre des notes … Vous ne vous en rendez peut-être pas compte, mais derrière l’écran il y a un cerveau qui boue. Faites votre possible pour soulager et aider votre meneur de jeu, mais aussi pour lui faire prendre du plaisir, car après tout, c’est aussi un joueur qui est là pour passer du bon temps. Assistez-le sur les règles en cas de besoin. Il n’est jamais bon d’interrompre le jeu pour éclaircir un point précis, mais parfois il n’y a pas d’autre choix. Intéressez-vous à l’univers qu’il a créé pour vous. Il a passé tellement de temps à tout mettre en place que ça lui fera plaisir. Remerciez-le en fin de session, ça ne vous coûte rien et ça fait toujours et surtout … pensez à le nourrir et à l’hydrater.
IV. Soyez actif et investi
Investissez-vous dans le monde dans lequel vous évoluez. Ne vous laissez pas porter par l’histoire, faites-la avancer. La beauté du jeu de rôle réside dans le fait que l’aventure évolue pour s’adapter à vos actions. Ne vous contentez pas de rester sur les rails de l’histoire, faites-la avancer et évoluer, prenez les devant et faites des choses. Vous venez d’arriver dans une nouvelle ville ? Vous pouvez vous contenter de la description qui vous en est faite, mais en procédant de la sorte, vous ne quitterez pas d’un pouce la trame du scénario. En général, les plus beaux souvenirs viennent de scènes imprévues : ce genre de moments qui arrivent car un joueur tente quelque chose qui sort du cadre.
V. Interprétez votre personnage
Ce point rejoint un peu le précédent dans le sens où il implique que vous soyez actif et non passif. Au moment de créer votre personnage, vous lui avez donné une personnalité, des forces, des faiblesses ainsi que des défauts. N’hésitez jamais à en jouer, voire à en surjouer, c’est ça qui va donner du sel aux parties et les rendre mémorables. On retrouve trop souvent autour des tables de jeu de rôle, des personnages qui ne sont que les retranscriptions des données chiffrées inscrites sur leur fiche et qui ne vont pas plus loin. Vous avez forcément eu ce genre de joueur à votre table. À part leur classe et leur rôle dans le groupe, que pouvez-vous dire de plus ? Vous ont-ils intéressés ? Ont-ils eu des coups d’éclat qui vous marqueront pour les années à venir ? Qui dit jeu de rôle dit « rôle », alors faites vivre votre personnage. Certes, tout le monde n’est pas à l’aise avec le fait d’incarner son personnage, mais mettez-vous au moins dans sa peau. Si vous êtes timide, rien ne vous empêche de parler de lui à la troisième personne, idem pour les dialogues.
VI. Vous n’êtes pas seul autour de la table
On ne le répétera jamais assez, le jeu de rôle se pratique à plusieurs, et le véritable héros n’est autre que le groupe ! Or, qui dit groupe dit autres joueurs, et comme vous, ils ont certainement envie de jouer. Seulement le meneur de jeu ne peut traiter qu’une seule action/personne/dialogue à la fois et devinez quoi ? Tout le monde veut faire des choses, parler … et avoir son moment de gloire. Il faut savoir accepter de se mettre en retrait pour laisser les autres s’exprimer. On voit trop souvent des joueurs timides s’effacer car quelqu’un prend trop de place et capte l’attention à chaque scène et il n’y a rien de plus frustrant que de ne pas pouvoir agir ou s’exprimer.
VII. Ne vous en prenez pas aux autres
Derrière un personnage il y a un joueur qui est venu pour passer un bon moment. Il n’est clairement pas là pour finir poignardé dans le dos par le roublard du groupe parce qu’il trouvait ça marrant, alors ne traitez pas les personnages des autres joueurs comme des défouloirs. Il est courant de voir dans un groupe deux personnages être en compétition ou avoir une rivalité sympathique. Ce genre de petites tensions peuvent mettre un peu de piment en donnant lieu à des scènes de rivalité fortes en interprétations. Attention toutefois à ce que cela ne dérape pas. Il serait dommage que votre session finisse en pugilat entre deux joueurs car leur rivalité a grandi insidieusement avant d’éclater au grand jour d’une façon spectaculaire.
VIII. Restez concentré
Le jeu de rôle est une question d’immersion. Or, comment voulez-vous être plongé dans l’aventure si vous avez la tête ailleurs ? Ne pas être totalement dans le jeu c’est prendre le risque de passer à côté de l’immersion, d’informations capitales, tout en faisant répéter inlassablement le meneur de jeu et les autres joueurs. Par effet de bord, vous risquez par ailleurs de sortir les autres joueurs par votre nonchalance. Si vous faites du jeu de rôle, c’est entre autres pour sortir du quotidien, inutile donc de le ramener à la table.
IX. Faites plus que lancer les dés
Lancer des dés n’est qu’une manière de connaître le résultat des actions de son personnage, mais quelle est cette action au juste ? Ça n’a pas l’air comme ça, mais décrire ses actions quand on fait du jeu de rôle est important, pour vous, pour votre meneur de jeu ainsi que pour l’histoire. En décrivant comme votre personnage tente d’agir, vous engendrez plusieurs effets bénéfiques, en entretenant l’immersion autour de la table ou en créant des éléments de jeu qui pourront être réutilisés plus tard par exemple. On se remémore plus facilement l’épisode où un tel s’est fait passer pour le cousin du duc pour entrer dans le château que l’épisode ou un autre est entré grâce à son score en tromperie. Comme évoqué plus haut, vous pouvez ne pas être à l’aise avec le fait de parler et vous comporter comme votre personnage, mais même en étant timide, vous pouvez expliquer ce qu’il entreprend pour résoudre un problème.
X. L’échec amène du jeu
Personne n’aime se tromper sur une action décisive, mais plutôt que de ronchonner dans votre coin, jouez-en, servez-vous de cet échec pour enrichir le jeu. Partez du principe que vous personnage n’est pas qu’une somme de statistiques. Lors de sa création, vous l’avez doté d’une personnalité ; jouez donc avec. Ne passez pas simplement à autre chose et réfléchissez aux conséquences que cet échec a sur votre personnage. Peut-être que cela a ébranlé sa confiance en lui et qu’il va être hanté quelque temps, ou peut-être voudra-t-il recommencer de suite pour contrer le mauvais sort et se rassurer ? Tout le monde souhaite réussir ses actions, mais l’échec amène tellement de possibilités intéressantes que c’est une arme de jeu massive dont il ne faut pas se passer.
XI. Aidez à créer une histoire intéressante
Parce que le jeu est au cœur de vos préoccupations, demandez-vous toujours si ce que vous allez faire est intéressant et si cela sert l’histoire. En tant que joueur, on peut être tenté de se laisser porter par ses envies et se réfugier derrière les traits de son personnage pour justifier certains caprices. Ne vous laissez pas guider par vos pulsions, en tout cas pas au détriment de l’histoire.
XII. Respectez tous les protagonistes
On termine avec un aspect essentiel, quoique trop souvent mis de côté par les joueurs : respectez les personnages interprétés par le Maître du jeu, car ils peuvent vous apporter énormément. Au-delà du côté irrespectueux, en prenant les êtres qui peuplent le monde dans lequel vous évoluez par-dessus la jambe, vous passez sans le savoir à côté d’un potentiel de jeu incroyable. Sans parler du fait que les traiter pour ce qu’ils sont, c’est-à-dire de simples personnages, vous enferme dans votre position de joueur. Et tant que vous êtes dans cette position, vous n’êtes pas ce fabuleux paladin de la cour d’argent, vous juste vous-même, le cul vissé à votre chaise. Alors, à vous de jouer !
Vous avez maintenant les clefs pour vous améliorer dans votre pratique du jeu de rôle. Cette liste n’est pas exhaustive, mais couvre sans doute parmi les points importants à respecter pour être un joueur respecté. Ont volontairement été mis de côté les aspects qui tiennent plus du savoir-vivre, comme respecter les autres, s’excuser si l’on blesse quelqu’un ou ne jamais venir les mains vides.
Envie de poursuivre votre lecture ?
Découvrez un recueil de conseils pour tous les joueurs ...
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Et si vous preniez le temps de découvrir le roman qui a inspiré cette nouvelle ...
Le présent ouvrage regroupe toute une série de conseils destinés aux joueuses et joueurs de jeux de rôle, qu'ils soient novices ou expérimentés. Écrit par seize auteurs aux profils variés, il aborde la plupart des aspects liés au fait d’interpréter un personnage au sein d’une histoire collective. Organisé selon une logique transversale de "compétences" issue directement de l’expérience des auteurs, il permet au lecteur d’identifier son propre style, éventuellement de le faire évoluer selon les jeux pratiqués, mais aussi de se concentrer sur le plus utile : domaines de prédilection, alternatives, faiblesses ... si bien que chacun pourra y découvrir de nouvelles pistes et inspirations.
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Jouer des parties de jeu de rôle
Le présent ouvrage regroupe toute une série de conseils destinés aux joueuses et joueurs de jeux de rôle, qu'ils soient novices ou expérimentés. Écrit par seize auteurs aux profils variés, il aborde la plupart des aspects liés au fait d’interpréter un personnage au sein d’une histoire collective. Organisé selon une logique transversale de "compétences" issue directement de l’expérience des auteurs, il permet au lecteur d’identifier son propre style, éventuellement de le faire évoluer selon les jeux pratiqués, mais aussi de se concentrer sur le plus utile : domaines de prédilection, alternatives, faiblesses ... si bien que chacun pourra y découvrir de nouvelles pistes et inspirations.
Jouer des parties de jeu de rôle
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