INTROĐUCTION
À PROPOS DU JEU DE RÔLE SUR TABLE
... le jeu de rôle s’inscrit pleinnement dans la tradition des veillées d’antan et puise ses racines dans l’imaginaire de nos mythes et contes traditionnels, pour faire vivre à ses participants moult aventures trépidantes. Comme dans toute histoire narrée, il comprend deux types de participants : le conteur et son auditoire. Mais les similitudes s’arrêtent là, car dans un conte, l’auditoire reste passif, tout comme les spectateurs d’un film ou d’une pièce de théâtre. Si le loup doit dévorer la grand-mère, il aura droit à son festin, car tel est le bon déroulement de l’histoire ! Dans une partie de jeu de rôle, l’auditoire est au contraire très actif ; ses membres peuvent, par leurs choix et leurs actions, changer le cours du conte et l’amener vers un dénouement totalement imprévu, y compris pour le conteur. Tout cela peut s’apparenter à du théâtre d’improvisation : le metteur en scène lance son script, les acteurs s’en emparent par le biais de leur personnage, mais personne ne sait vraiment comment la pièce va se conclure.
Pierre-Olivier Peccoz, auteur de Shade, la danza delle ombre
... le jeu de rôle s’inscrit pleinnement dans la tradition des veillées d’antan et puise ses racines dans l’imaginaire de nos mythes et contes traditionnels, pour faire vivre à ses participants moult aventures trépidantes. Comme dans toute histoire narrée, il comprend deux types de participants : le conteur et son auditoire. Mais les similitudes s’arrêtent là, car dans un conte, l’auditoire reste passif, tout comme les spectateurs d’un film ou d’une pièce de théâtre. Si le loup doit dévorer la grand-mère, il aura droit à son festin, car tel est le bon déroulement de l’histoire ! Dans une partie de jeu de rôle, l’auditoire est au contraire très actif ; ses membres peuvent, par leurs choix et leurs actions, changer le cours du conte et l’amener vers un dénouement totalement imprévu, y compris pour le conteur. Tout cela peut s’apparenter à du théâtre d’improvisation : le metteur en scène lance son script, les acteurs s’en emparent par le biais de leur personnage, mais personne ne sait vraiment comment la pièce va se conclure.
Pierre-Olivier Peccoz, auteur de Shade, la danza delle ombre
Le jeu de rôle sur table, baptisé ainsi pour le différencier des autres formes de jeu de rôle, est un jeu de société dans lequel les participants conçoivent une fiction collective, par le seul biais de l’interprétation et de la narration. Ils tentent dès lors de faire avancer le récit en endossant le rôle des personnages principaux, au travers desquels ils agissent, dialoguent et entreprennent des actions … avec pour seuls accessoires quelques dés, des feuilles de papier, des crayons et une simple gomme. L’un d‘entre eux prend la place du meneur de jeu ; par analogie cinématographique, il fait office de metteur en scène. C’est lui qui conçoit et présente l’histoire, le scénario, tout en décrivant le monde dans lequel ils évoluent et en incarnant les protagonistes qu’ils sont susceptibles de rencontrer. Il se réfère pour cela aux règles afin de garantir une certaine cohérence et déterminer, au besoin, les conséquences de leurs actions. Le but consiste uniquement à passer un bon moment, tant il est amusant de faire face à des dangers qui ne sont pas vraiment dangereux, des menaces qui disparaissent au moment où tout le monde quitte la table et des monstres qui se volatilisent dès que les lumières s’allument ...
Le jeu de rôle sur table, baptisé ainsi pour le différencier des autres formes de jeu de rôle, est un jeu de société dans lequel les participants conçoivent une fiction collective, par le seul biais de l’interprétation et de la narration. Ils tentent dès lors de faire avancer le récit en endossant le rôle des personnages principaux, au travers desquels ils agissent, dialoguent et entreprennent des actions … avec pour seuls accessoires quelques dés, des feuilles de papier, des crayons et une simple gomme. L’un d‘entre eux prend la place du meneur de jeu ; par analogie cinématographique, il fait office de metteur en scène. C’est lui qui conçoit et présente l’histoire, le scénario, tout en décrivant le monde dans lequel ils évoluent et en incarnant les protagonistes qu’ils sont susceptibles de rencontrer. Il se réfère pour cela aux règles afin de garantir une certaine cohérence et déterminer, au besoin, les conséquences de leurs actions. Le but consiste uniquement à passer un bon moment, tant il est amusant de faire face à des dangers qui ne sont pas vraiment dangereux, des menaces qui disparaissent au moment où tout le monde quitte la table et des monstres qui se volatilisent dès que les lumières s’allument ...
Le jeu de rôle sur table, baptisé ainsi pour le différencier des autres formes de jeu de rôle, est un jeu de société dans lequel les participants conçoivent une fiction collective, par le seul biais de l’interprétation et de la narration. Ils tentent dès lors de faire avancer le récit en endossant le rôle des personnages principaux, au travers desquels ils agissent, dialoguent et entreprennent des actions … avec pour seuls accessoires quelques dés, des feuilles de papier, des crayons et une simple gomme. L’un d‘entre eux prend la place du meneur de jeu ; par analogie cinématographique, il fait office de metteur en scène. C’est lui qui conçoit et présente l’histoire, le scénario, tout en décrivant le monde dans lequel ils évoluent et en incarnant les protagonistes qu’ils sont susceptibles de rencontrer. Il se réfère pour cela aux règles afin de garantir une certaine cohérence et déterminer, au besoin, les conséquences de leurs actions. Le but consiste uniquement à passer un bon moment, tant il est amusant de faire face à des dangers qui ne sont pas vraiment dangereux, des menaces qui disparaissent au moment où tout le monde quitte la table et des monstres qui se volatilisent dès que les lumières s’allument …
Pratiquants chevronnés ou simples observateurs, nombreux sont ceux qui ont souhaité partager leur propre vision du jeu de rôle sur table, à commencer par le journaliste et auteur de jeux de société Gildas Sagot, dès 1986 : ... le jeu s’exerce toujours à travers des règles établies. Dans un jeu de rôle, ces règles permettent à un groupe de joueurs d’utiliser l’expression verbale comme support de l’imagination. La recette n’est pas nouvelle : l’histoire racontée au coin du feu ou le "on dirait qu’on serait" des jeux d’enfants s’inspirent du même principe. À la différence près que les joueurs de jeu de rôle utilisent le dialogue comme moteur de l’action et de l’évolution d’un récit. Jouer une partie de jeu de rôle, c’est donc s’exprimer et prendre des décisions en fonction de principes imposés par la règle du jeu. Toutefois, pour vivre pareille venture, il ne suffit pas d’installer un groupe de joueurs autour d’une table et d’attendre que chacun d’eux participe à l’élaboration d’une fabulation. Assister à une partie de jeu de rôle permet de se convaincre du contraire. Les joueurs rient, gesticulent, s’apostrophent, réalisent des effets de manche : c’est l’aspect théâtral du jeu. Ils consultent des documents, prennent des notes, déplacent des figurines : c’est l’aspect ludique du jeu. À la fois joueurs et acteurs, ils définissent, par une suite de dialogues, un espace de liberté plus vaste que l’espace du jeu, et qui se construit au fur et à mesure de l’évolution du récit, dans un univers conçu avant le début de la partie par l’homme clef : le meneur de jeu. De la préparation à l’aboutissement d’une partie de jeu de rôle, il est au cœur des échanges et ses fonctions sont multiples, alors que sa parfaite maîtrise des règles lui permettra de préparer un cadre et une histoire, seul juge du réalisme des actions entreprises ...
De son côté, l'auteur Jean-Hugues Matelly d'expliquer : ... l’originalité réside dans le fait que chaque joueur tient un rôle, comme au théâtre ou au cinéma, et prend part avec ses partenaires à une histoire dont ils sont les héros, mais qu’ils ne connaissent pas d’avance. L’intrigue n’est connue que d’un joueur à la fonction particulière : le "meneur de jeu", qui est le metteur en scène, assurant la narration et l’enchaînement des événements. Cependant, différence essentielle avec le théâtre, le cinéma ou la littérature, et intérêt premier du jeu, ni les actions, ni les dialogues, ni le dénouement final ne sont écrits. Tous dépendent, dans le cadre de l’intrigue générale, des choix qu’effectueront les joueurs et de leurs personnages. Le jeu ajoute donc à l’attrait de la découverte la participation active à son développement. Mais il ne consiste pas non plus en un simple dialogue entre meneur de jeu et joueurs : les actions des personnages sont en effet simulées par un système de règles qui permet d’évaluer leur réussite ou leur échec. Le but consiste alors à atteindre le dénouement heureux de l’histoire en faisant fi de toute compétition entre joueurs.
Stéphane Daudier, lui aussi auteur de jeu de rôle, reconnaît volontiers que la richesse de ce dernier, expérience sans égale dans le passé ludique de tout joueur, en rend difficile la définition, d'autant que les points de comparaison sont rares. Selon lui, mieux vaut regarder en direction du théâtre, de la littérature et du cinéma, car sans avoir la prétention artistique de ces nobles domaines, le jeu de rôle peut revendiquer sa place en tant que loisir : ... ici, vous participerez à l'action et tenterez d'influencer le cours d'aventures dignes des plus grandes épopées. Un partie de jeu de rôle rassemble autour d'une table des joueurs qui incarnent des personnages au cours d'aventures dirigées par un "meneur de jeu". Le déroulement d'une partie repose essentiellement sur l'imagination des participants, qui se doivent de dialoguer entre eux. En effet, et contrairement aux jeux vidéo d'aventure et autre livres "dont vous êtes le héros", le jeu de rôle est avant tout un jeu de communication.
Enfin, Zéhirmahnn, créateur de la saga Reflets d’Acide, propose un bref résumé ce que peut offrir la pratique du jeu de rôle, si tant est qu'elle soit envisagée dans sa forme la plus simple et dénuée des excès qu’on a bien pu lui prêter :
... accéder à un loisir constructif, particulièrement pour ceux qui élaborent des scénarios basés sur la réalité historique
... appréhender le contact avec les autres et stimuler l’imagination, la sociabilité et la théâtralité de chacun
... obéir à des règles et apprendre à recevoir et à donner ; un jeu de rôle avec des joueurs qui ne se respectent pas et ne respectent pas les règles est proprement invivable
... se divertir, tout simplement, à grands coups de dés et d’idées !
Afin de compléter cette brève présentation, nous vons invitons à visionner deux vidéos réalisées en 2016 par l'auteur et romancier Maxime Chattam pour le magazine Casus Belli, véritable référence dans l'univers du jeu de rôle. Enfin, pour conclure, sachez que pour saisir ce qu’est véritablement une partie de jeu de rôle sur table, le plus simple reste encore d'y participer. Sans doute existe-t-il une association ou un club près de chez vous où vous pourrez prendre part à votre première partie ? De même, la plupart des magasins spécialisés disposent d'une salle réservée aux joueurs pour des séances d’initiation. Renseignez-vous ...
Pratiquants chevronnés ou simples observateurs, nombreux sont ceux qui ont souhaité partager leur propre vision du jeu de rôle sur table, à commencer par le journaliste et auteur de jeux de société Gildas Sagot, dès 1986 : ... le jeu s’exerce toujours à travers des règles établies. Dans un jeu de rôle, ces règles permettent à un groupe de joueurs d’utiliser l’expression verbale comme support de l’imagination. La recette n’est pas nouvelle : l’histoire racontée au coin du feu ou le "on dirait qu’on serait" des jeux d’enfants s’inspirent du même principe. À la différence près que les joueurs de jeu de rôle utilisent le dialogue comme moteur de l’action et de l’évolution d’un récit. Jouer une partie de jeu de rôle, c’est donc s’exprimer et prendre des décisions en fonction de principes imposés par la règle du jeu. Toutefois, pour vivre pareille venture, il ne suffit pas d’installer un groupe de joueurs autour d’une table et d’attendre que chacun d’eux participe à l’élaboration d’une fabulation. Assister à une partie de jeu de rôle permet de se convaincre du contraire. Les joueurs rient, gesticulent, s’apostrophent, réalisent des effets de manche : c’est l’aspect théâtral du jeu. Ils consultent des documents, prennent des notes, déplacent des figurines : c’est l’aspect ludique du jeu. À la fois joueurs et acteurs, ils définissent, par une suite de dialogues, un espace de liberté plus vaste que l’espace du jeu, et qui se construit au fur et à mesure de l’évolution du récit, dans un univers conçu avant le début de la partie par l’homme clef : le meneur de jeu. De la préparation à l’aboutissement d’une partie de jeu de rôle, il est au cœur des échanges et ses fonctions sont multiples, alors que sa parfaite maîtrise des règles lui permettra de préparer un cadre et une histoire, seul juge du réalisme des actions entreprises ...
De son côté, l'auteur Jean-Hugues Matelly d'expliquer : ... l’originalité réside dans le fait que chaque joueur tient un rôle, comme au théâtre ou au cinéma, et prend part avec ses partenaires à une histoire dont ils sont les héros, mais qu’ils ne connaissent pas d’avance. L’intrigue n’est connue que d’un joueur à la fonction particulière : le "meneur de jeu", qui est le metteur en scène, assurant la narration et l’enchaînement des événements. Cependant, différence essentielle avec le théâtre, le cinéma ou la littérature, et intérêt premier du jeu, ni les actions, ni les dialogues, ni le dénouement final ne sont écrits. Tous dépendent, dans le cadre de l’intrigue générale, des choix qu’effectueront les joueurs et de leurs personnages. Le jeu ajoute donc à l’attrait de la découverte la participation active à son développement. Mais il ne consiste pas non plus en un simple dialogue entre meneur de jeu et joueurs : les actions des personnages sont en effet simulées par un système de règles qui permet d’évaluer leur réussite ou leur échec. Le but consiste alors à atteindre le dénouement heureux de l’histoire en faisant fi de toute compétition entre joueurs.
Stéphane Daudier, lui aussi auteur de jeu de rôle, reconnaît volontiers que la richesse de ce dernier, expérience sans égale dans le passé ludique de tout joueur, en rend difficile la définition, d'autant que les points de comparaison sont rares. Selon lui, mieux vaut regarder en direction du théâtre, de la littérature et du cinéma, car sans avoir la prétention artistique de ces nobles domaines, le jeu de rôle peut revendiquer sa place en tant que loisir : ... ici, vous participerez à l'action et tenterez d'influencer le cours d'aventures dignes des plus grandes épopées. Un partie de jeu de rôle rassemble autour d'une table des joueurs qui incarnent des personnages au cours d'aventures dirigées par un "meneur de jeu". Le déroulement d'une partie repose essentiellement sur l'imagination des participants, qui se doivent de dialoguer entre eux. En effet, et contrairement aux jeux vidéo d'aventure et autre livres "dont vous êtes le héros", le jeu de rôle est avant tout un jeu de communication.
Enfin, Zéhirmahnn, créateur de la saga Reflets d’Acide, propose un bref résumé ce que peut offrir la pratique du jeu de rôle, si tant est qu'elle soit envisagée dans sa forme la plus simple et dénuée des excès qu’on a bien pu lui prêter :
... accéder à un loisir constructif, particulièrement pour ceux qui élaborent des scénarios basés sur la réalité historique
... appréhender le contact avec les autres et stimuler l’imagination, la sociabilité et la théâtralité de chacun
... obéir à des règles et apprendre à recevoir et à donner ; un jeu de rôle avec des joueurs qui ne se respectent pas et ne respectent pas les règles est proprement invivable
... se divertir, tout simplement, à grands coups de dés et d’idées !
Afin de compléter cette brève présentation, nous vons invitons à visionner deux vidéos réalisées en 2016 par l'auteur et romancier Maxime Chattam pour le magazine Casus Belli, véritable référence dans l'univers du jeu de rôle. Enfin, pour conclure, sachez que pour saisir ce qu’est véritablement une partie de jeu de rôle sur table, le plus simple reste encore d'y participer. Sans doute existe-t-il une association ou un club près de chez vous où vous pourrez prendre part à votre première partie ? De même, la plupart des magasins spécialisés disposent d'une salle réservée aux joueurs pour des séances d’initiation. Renseignez-vous ...
Les histoires vécues ne sont que très rarement à la hauteur de ce que l’on attendait. Ce ne sont en général que de sordides petites affaires, ramenant tout aux motivations les plus viles, une fois que l’on sait. À contrario, les hypothèses et les illusions sont souvent les biens les plus désirables.
Corwin, prince d'Ambre
De tels êtres ou de si grands pouvoirs, il est concevable qu’il existe une survivance, une survivance d’un temps extrêmement reculé où ils se manifestèrent sous des formes et des figures qui disparrurent une éternité avant l'avènement de l'homme, et dont seules la poésie et les légendes ont pu saisir le souvenir fugace.
Algernon Blackwood
Il me semble que le mystère est considéré comme insoluble par la raison même qui devrait le faire regarder comme facile à résoudre, je veux parler du caractère excessif sous lequel il apparaît. Les gens de police sont confondus par l'absence apparente de motifs légitimant, non le meurtre en lui-même, mais l'atrocité de ce dernier.
Auguste Dupin
Pratiquants chevronnés ou simples observateurs, nombreux sont ceux qui ont souhaité partager leur propre vision du jeu de rôle sur table, à commencer par le journaliste et auteur de jeux de société Gildas Sagot, dès 1986 : ... le jeu s’exerce toujours à travers des règles établies. Dans un jeu de rôle, ces règles permettent à un groupe de joueurs d’utiliser l’expression verbale comme support de l’imagination. La recette n’est pas nouvelle : l’histoire racontée au coin du feu ou le "on dirait qu’on serait" des jeux d’enfants s’inspirent du même principe. À la différence près que les joueurs de jeu de rôle utilisent le dialogue comme moteur de l’action et de l’évolution d’un récit. Jouer une partie de jeu de rôle, c’est donc s’exprimer et prendre des décisions en fonction de principes imposés par la règle du jeu. Toutefois, pour vivre pareille venture, il ne suffit pas d’installer un groupe de joueurs autour d’une table et d’attendre que chacun d’eux participe à l’élaboration d’une fabulation. Assister à une partie de jeu de rôle permet de se convaincre du contraire. Les joueurs rient, gesticulent, s’apostrophent, réalisent des effets de manche : c’est l’aspect théâtral du jeu. Ils consultent des documents, prennent des notes, déplacent des figurines : c’est l’aspect ludique du jeu. À la fois joueurs et acteurs, ils définissent, par une suite de dialogues, un espace de liberté plus vaste que l’espace du jeu, et qui se construit au fur et à mesure de l’évolution du récit, dans un univers conçu avant le début de la partie par l’homme clef : le meneur de jeu. De la préparation à l’aboutissement d’une partie de jeu de rôle, il est au cœur des échanges et ses fonctions sont multiples, alors que sa parfaite maîtrise des règles lui permettra de préparer un cadre et une histoire, seul juge du réalisme des actions entreprises ...
De son côté, l'auteur Jean-Hugues Matelly d'expliquer : ... l’originalité réside dans le fait que chaque joueur tient un rôle, comme au théâtre ou au cinéma, et prend part avec ses partenaires à une histoire dont ils sont les héros, mais qu’ils ne connaissent pas d’avance. L’intrigue n’est connue que d’un joueur à la fonction particulière : le "meneur de jeu", qui est le metteur en scène, assurant la narration et l’enchaînement des événements. Cependant, différence essentielle avec le théâtre, le cinéma ou la littérature, et intérêt premier du jeu, ni les actions, ni les dialogues, ni le dénouement final ne sont écrits. Tous dépendent, dans le cadre de l’intrigue générale, des choix qu’effectueront les joueurs et de leurs personnages. Le jeu ajoute donc à l’attrait de la découverte la participation active à son développement. Mais il ne consiste pas non plus en un simple dialogue entre meneur de jeu et joueurs : les actions des personnages sont en effet simulées par un système de règles qui permet d’évaluer leur réussite ou leur échec. Le but consiste alors à atteindre le dénouement heureux de l’histoire en faisant fi de toute compétition entre joueurs.
Stéphane Daudier, lui aussi auteur de jeu de rôle, reconnaît volontiers que la richesse de ce dernier, expérience sans égale dans le passé ludique de tout joueur, en rend difficile la définition, d'autant que les points de comparaison sont rares. Selon lui, mieux vaut regarder en direction du théâtre, de la littérature et du cinéma, car sans avoir la prétention artistique de ces nobles domaines, le jeu de rôle peut revendiquer sa place en tant que loisir : ... ici, vous participerez à l'action et tenterez d'influencer le cours d'aventures dignes des plus grandes épopées. Un partie de jeu de rôle rassemble autour d'une table des joueurs qui incarnent des personnages au cours d'aventures dirigées par un "meneur de jeu". Le déroulement d'une partie repose essentiellement sur l'imagination des participants, qui se doivent de dialoguer entre eux. En effet, et contrairement aux jeux vidéo d'aventure et autre livres "dont vous êtes le héros", le jeu de rôle est avant tout un jeu de communication.
Enfin, Zéhirmahnn, créateur de la saga Reflets d’Acide, propose un bref résumé ce que peut offrir la pratique du jeu de rôle, si tant est qu'elle soit envisagée dans sa forme la plus simple et dénuée des excès qu’on a bien pu lui prêter :
... accéder à un loisir constructif, particulièrement pour ceux qui élaborent des scénarios basés sur la réalité historique
... appréhender le contact avec les autres et stimuler l’imagination, la sociabilité et la théâtralité de chacun
... obéir à des règles et apprendre à recevoir et à donner ; un jeu de rôle avec des joueurs qui ne se respectent pas et ne respectent pas les règles est proprement invivable
... se divertir, tout simplement, à grands coups de dés et d’idées !
Afin de compléter cette brève présentation, nous vons invitons à visionner deux vidéos réalisées en 2016 par l'auteur et romancier Maxime Chattam pour le magazine Casus Belli, véritable référence dans l'univers du jeu de rôle. Enfin, pour conclure, sachez que pour saisir ce qu’est véritablement une partie de jeu de rôle sur table, le plus simple reste encore d'y participer. Sans doute existe-t-il une association ou un club près de chez vous où vous pourrez prendre part à votre première partie ? De même, la plupart des magasins spécialisés disposent d'une salle réservée aux joueurs pour des séances d’initiation. Renseignez-vous …